6 mars 2018 : Un mouvement social agricole rapidement levé grace à la mobilisation des principaux acteurs institutionnels

Au matin du 06 mars 2018, une cinquantaine de représentants du JA et du GRAGE étaient devant la DAAF et ont levé le mouvement à l’issue d’une réunion organisée par la DAAF avec une douzaine de leurs représentants en fin de matinée.

Encore une fois, les syndicats n’ont pas remis en question la DAAF, ni les bonnes relations et la qualité du travail effectué par nos équipes. Cependant ceux-ci tenaient à se faire entendre sur plusieurs sujets de préoccupation concernant certes la DAAF mais également plusieurs autres organisations.

En plus de la direction de la DAAF, sont donc venus échanger avec les agriculteurs : le directeur adjoint de la DEAL, le président de la CTG et le Directeur régional des finances publiques. Le Préfet s’est également déplacé pour s’adresser aux agriculteurs ; ceux-ci après avoir rappelé leurs sujets de préoccupation et entendu les propos du préfet assurant qu’il œuvrait pour faire entendre en haut lieu les besoins et les spécificités du territoire ont pris la décision de lever la manifestation.

Au rang des préoccupations majeures des syndicats, évoquées ce matin on peut citer notamment :

 la question de l’actuel décret prévoyant l’obligation d’évaluation environnementale au cas par cas pour toute défriche dépassant un certain nombre d’hectares : il a été rappelé que le préfet avec l’aide de ses services avait été particulièrement actif pour faire avancer un projet d’adaptation des seuils prévus pour les rendre cohérents avec les spécificités guyanaises et que jusque là, la grande majorité des dossiers avaient été exonérés d’étude d’impact.
 des problèmes de demande de crédits d’impôts qui pourraient ne pas être versées dans leur intégralité,
 la question de l’aménagement et de l’entretien des pistes agricoles,
 la mise en œuvre effective de la DPA avant la fin de l’année,
 la question du foncier agricole et des cessions onéreuses ,
 l’enveloppe du RSA qui stagne malgré l’augmentation des productions sur le territoire,
 les déchéances de DJA, très pénalisantes et problématique pour des jeunes agriculteurs qui ont investi l’argent de la DJA sur leur terrain mais qui n’ont pas pour autant atteint leurs objectifs.

La mobilisation de tous les services ce matin pour apporter des réponses aux agriculteurs a permis d’apaiser la situation mais il importe de rester bien sur vigilant et de continuer à faire avancer les dossiers dans la bonne direction.


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